Vicomté du Mont Saint Michel
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Récit de la Croisade

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Récit de la Croisade - Page 4 Empty Re: Récit de la Croisade

Message  Arianrod Dim 20 Déc - 12:35

Alcalnn a écrit:[rp][Chalon]

Le Chat patienta jusqu'à ce que Ouillie et Monterolier sortent. La neige retombait sur eux et il remercia le Très Haut de lui avoir fournis une très bonne et très chaude robe longue. Il abrégea le retour au siècle.


-Nous avons des ordres. Nous bougeons dès demain. Ralliez vos bannières et faites passer le mot. Pour ma part je vais voir si je peux trouver plus de vivres. Je vous retrouve ce soir à l'hostellerie.


Il les laissa là et parti vers le port et les entrepôts. Trouver quelques marchands de grains, de viandes, de pains cuits deux fois et de poissons séchés fut relativement facile. Après quelques tractations et un échange d'écus conséquent, les mules fraichement arrivées furent comptées et évaluer afin de répartir les chargements de vivres. Restait à trouver du vin. En effet, partir en campagne sans prendre du vin s'était s'exposer à voir ses troupes fondre comme neige au soleil. Non pas parce que les soudoyerz étaient des soiffards, mais parce que l'eau seule est souvent impropre à la consommation et cela évitait que tous ne meurent en se vidant...

Heureusement la Bourgogne était productrice de vin et bien que la saison des ventes soient terminée depuis un moment, on pouvait quand même arriver à acheter du vin sans avoir à se ruiner. Le problème résiderait dans le transport du vin. Soit on pouvait les mettre dans des barils et les charger ou bien utiliser des baches? Il laissa la question à l'intendance et se dit qu'il commençait à faire tard. La neige tenait et se n'était pas bon pour la progression des troupes. Elle s'accumulait dans les rues recouvrant la couche habituelle de boue et de pavés.

Rentrant à l'Hostellerie, Alcalnn décida de se réchauffer dans la salle commune et de s'offrir un godet de vin chaud.
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Dim 20 Déc - 18:43

[Châlon à l'aube]

Les tambours de guerre firent trembler la quiété de la ville. A l'aube, le froid mordant n'empêcha pas les troupes du Chat de se lever, de former les rangs et de se mettre en marche. La cadence maintenue par le rythme des percussions, les bannières claquants dans les bourrasques de neige, ils sortirent de l'enceinte et s'engagèrent sur la route qui menait au Nord, vers la capitale Bourguignone.
Monterolier était comme à son habitude parti devant, vérifier la route, mille précautions valent mieux qu'une. Alcalnn lui, menait l'avant garde laissant le soin à Gros Theil de mener la bataille principale et à Ouillie de fermer la marche.

Luhpo s'était vu affublé de la bannière de sa mesnie. L'écartelé en 1 et 4, d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la cotice de sable chargée de 7 croix d'argent fleurdelisées, chacune au croissant du même brochant en pointe sur le montant, en 2 de sable à 10 coquilles d’argent, 4, 3, 2 et 1 ; au chef cousu de France, en 3 d'azur aux cinq annelets d'or, ordonnés 3 et 2, soutenus d'une jumelle ondée d'argent, en enté d'hermine à deux cotices de gueules et en sur le tout, écartelé en 1 & 4 d'azur au fer à cheval d'or et en 2 & 3 de gueule au 3 coquilles d'or en 2 et 1.

Heraldisme complexe qui malgré tout, restait harmonieux, tout comme l'étaient l'ensemble des terres du Chat, de la baie du Mont Saint Michel, au Sud du Cotentin en passant par le sud est d'Avranches. La marche sud du Duché. Il était en première ligne en cas d'invasion bretonne mais savait pouvoir se retrancher dans la plus sûre place forte du Royaume, le Mont. Une centaine de chevalier n'avaient ils pas tenu la citadelle contre trois fois dix, milliers de Goddons? Une artillerie puissante et une réputation féroce? Si fait et ce n'était pas quelques milliers de Bretons qui parviendraient à passer là où les féroces Anglais et Gascons n'avaient pas réussi.

[Dijon, le soir]

Après une chevauché épuisante dans la neige, les gourdes gelées, prêtes à craquer, ils virent enfin dans une trouée nuageuse, les remparts de la capitale émerger. Les cors de guerre des cavaliers normands annoncèrent leur arrivée d'une note grave, profonde, tirée des temps reculés où leurs ancêtres vivaient dans les fjords, loin, au nord et où ils vénéraient leurs dieux Païens et où leurs seul nom provoquait la terreur partout dans le monde civilisé.
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Message  galahad* Dim 20 Déc - 21:09

[Dijon, le soir, bis]

Dans la campagne uniforme, tout se ressemblait. Les chemins avaient disparu sous la neige et les hameaux représentaient des îles au milieu d'un océan blanc. Les branches des sapins, des bouleaux ployaient sous le poids du manteau hivernal.

Les chevaux marchaient dans la neige épaisse. Galahad avait disposé ses éclaireurs en pyramide. Quatre cavaliers se trouvaient à distance raisonnable de son escorte. Trois autres cavaliers devançaient les premiers cités, puis deux, puis un. La même disposition était répétée à une lieue de là. Ainsi, sur la route du Nord-Est, sur une lieue de large et une lieue de profondeur, Galahad avait pensé qu'aucune surprise ne lui échapperait.

Le froid était intense et les cavaliers étaient parfois aveuglés par une poudreuse, chassée par une bise glaciale. Etait-ce un chemin de croix ? Galahad se demandait si cette épreuve avait été créée par Aristote pour juger du coeur des Normands à aller en croisade. Mais rien n'entamerait l'ardeur normande. Ils étaient bien dirigés, forts et volontaires. Les morsures du froid pouvaient agir sur le moral de la troupe, mais Galahad était sûr des hommes, ils avaient en eux du sang d'Odin.


La nuit tombait vite et Galahad se demandait s'il ne fallait pas rechercher un hameau pour la nuit, lorsqu'un cavalier vint l'avertir que les remparts de Dijon étaient à portée de catapulte. Les éclaireurs revenaient tous sur l'escorte, conscients qu'il n'y avait aucun danger pour les quelques pas à parcourir.

Alcalnn arrivait avec le gros de la troupe, transi mais confiant. Les cors de guerre des cavaliers normands annoncèrent leur arrivée d'une note grave, profonde. Les gardes accueillirent les Normands au moment où une dernière cloche annoncait le couvre-feu : les ponts-levis aux entrées de la ville furent relevés, on ferma les lourdes portes de bois, on abaissa les herses. Des équipes de gardes assurèrent le guet de nuit. La ville sombra dans l'obscurité et le silence car il est formellement interdit de travailler à une lumière autre que celle du jour : on risquerait de mal besogner faute de clarté, ou de provoquer un incendie.
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Message  Alcalnn Blackney Lun 21 Déc - 18:22

[rp][Dijon le soir même]

A peine arrivé il avait fallu une fois de plus régler les problèmes d'intendance. Trouver de quoi loger les gens de guerre était toujours ardu tant les bonnes gens refusaient de les voir entrer sous leurs toits. A vrai dire cette gens était des plus turbulente, surtout quand elle était oisive et prêt d'une prochaine bataille. Tripoter les filles, voler les poules, boire jusqu'a tomber, jurer et autres maux que les bonnes gens ne savaient tolérer de trop.

Mais c'était des croisés, et qui quiconque s'attaquait à eux, se voyait mis à l'index par l'Église... Du moins les Croisés l'espéraient ils. Pendant ce temps Montérolier avait trouvé une fois de plus un coin au chaud pour que les grands de Normandie puissent se reposer. Hum, d'ordinaire le Chat préférait rester avec ses hommes, mais il fallait croire que désormais ce ne serait possible? A voir.

Laissant l'Hostellerie derrière lui il s'engouffra à la nuit dans une taverne suivit de son fidèle page Vincent qui tenait une torche afin qu'ils soient parfaitement identifiables par la garde et le guet qui avaient souvent ordre de bastonner à vue ceux qui dérogeaient à la simplissime règle de s'annoncer de nuit afin qu'on ne vous prenne pas pour des voleurs.

Là il y rencontra deux habitants de Dijon. Le Baron de Stauffacher et une certaine Dame Auryn qui aurait bien voulu de prime abord recevoir une correction par le Duc. Mais la conversation et la bière aidant, il en apprit un peu plus sur ces compagnons de tablée et finit par proposer à la turbulente Dame de rejoindre la Croisade pour savoir lequel des deux aurait le plus de courage en allant affronter les Hérétiques. Quand au Baron, il avait apprit qu'il avait déjà mené campagne dans la Confédération et lui avait proposé de rejoindre la Croisade car son aide et sa connaissance leur serait précieuse. Ainsi, la nuit s'avançant, il les avait salué et leur avait promis une place dans l'armée Normande qui était à une journée de marche de là.

Enfin! Ils allaient pouvoir revoir leurs Frères et cheminer de concert. Il serait heureux de retrouver Pierre et Joel. Rentrant bien tard, il n'atteint pas l'hostellerie et dit à Vincent d'aller prévenir Luhpo qu'il dormirait avec les hommes ce qui leur remonterait un brin le moral.


[le Lendemain]


Il avait trouvé ses hommes, comme à leur habitude, buvant et jouant leurs soldes. Certains rafistolaient leurs jacques, sorte de vêtement avec une dizaine de couche de lin, de laine voir de soie pour les plus aisés, rembourré qui protégeait relativement bien le corps. D'autre entretenaient leurs vouges, hallebardes, bazelaire, couleuvrine à main, pique, fers de jacque, taloche, salade et autres chapels, bref une quincaillerie digne de l'enfer.

Le lendemain matin fut un peu plus dur, un mal de crâne le prit et il se maudit d'avoir à traverser une partie de la ville sous la neige pour retrouver l'hostellerie. Une fois là, Vincent vint lui apporter de nouveaux courriers... L'un annonçant que Joel s'était perdu en route -ce qui le fit sourire cherchant à savoir ce qui avait bien pu pousser le jeune sire à se dévoyer- et l'autre de sa douce. Il prit le temps d'y répondre longuement, expliquant ce qu'il faisait, prodiguant conseils et autres mots doux. Puis vinrent les dépêches officielles, dues à son office, d'autres à la campagne en cours.

Bref une matinée en campagne pour un Amiral bien fatigué. Ah et il lui fallait écrire à ces futurs nouveaux compagnons. Il prit une fois de plus la plume et adressa un pli -leur demandant de se présenter à l'Hostellerie municipale où ils logeaient- à chacun qu'il remit à son petit page roux tacheté de roux qui fonça les porter.
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Mar 22 Déc - 17:27

Auryn. a écrit:[rp][Dijon, 20 décembre 1457]

Fort heureusement pour nos lausannois, habitués à offrir des tournées presque aussi naturellement que l'on respire, les tavernes de la capitale bourguignonne étaient sensiblement plus fréquentées que celles de Dôle, leur dernière escale en date. L'irlandaise reprenait donc plaisir à voyager, elle qui avait rapidement tendance à redevenir sauvage et solitaire sans un minimum d'animation nécessaire à sa survie. Rares furent ceux qui saisirent d'ailleurs le pourquoi de cette attitude si contrastée, cherchant tantôt vainement à lui arracher un sourire lors des périodes sombres, tantôt à calmer ses tatillonnes ardeurs les jours de bonne humeur. Lunatique, impulsive et tranchante comme sa lame...Douce, affectueuse et plus protectrice encore qu'une tigresse...Chaque personne l'ayant connue probablement, disposait d'une palette de mots différente pour la définir tant les facettes de sa personnalité pouvaient s'avérer nombreuses.

Tous cependant, la respectant volontairement ou non, s'étaient accordé à lui attribuer le surnom d'Incorruptible. Car malgré les promesses faites pour réussir à l'amadouer, nul jusqu'ici ne su la détourner de ses valeurs, ô combien louables. Ceci n'étant évidement guère signifié en caractères gras sur son front, à l'aide d'une simple mention "Attention, Irish dangereuse", il n'est pas forcément agréable de découvrir - souvent à ses dépends- le caractère fichtrement complexe de cette demoiselle semblant si innocente et délicate derrière ses yeux d'un azur divin.

L'homme se tenait donc là, à deux sièges d'elle, le dos bien droit. Silencieux,il se contenta initialement d'observer et écouter, avec l'attention du soldat formé pour anticiper en toute situation. Lorsqu'elle était entrée, il s'était galamment incliné. Oui, mais les échanges courtois ne tardèrent pas à virer au vinaigre. Car, au cours de la conversation, l'inconnu osa prétendre qu'elle serait clairement incapable de le vaincre en duel. Son sourire en coin fixé aux lèvres, il insinua même, un semblant de pitié dans la voix, qu'elle n'était guère une adversaire potentielle. Auryn, affichant alors le même rictus, s'étonna de voir quelqu'un ignorer de la sorte les premières règles de l'art:

Un Grand Maître a écrit:Numéro 1: Ne jamais sous-estimer ouvertement son adversaire.
Numéro 2: Ne jamais, à l'inverse, surestimer ses propres capacités.

Choquée par une telle attitude, la plupart du temps adoptée par ceux qui manient bien mieux la parole que l'épée, la belle décida d'offrir à cet homme si sur de lui, une petite leçon pratique qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Le fait de découvrir que le Sieur se trouvait être Duc, ne l'encouragea que plus vivement. Car Auryn tenait en horreur ces nobles qui pensent à tord qu'un vulgaire titre leur sera utile s'ils se retrouvent une épée sous la gorge. Poudre aux yeux, rien de plus. Quoi qu'il en soit, l'Amiral refusa l'invitation et elle ne pouvait décemment lui en tenir rigueur, vu qu'à l'évidence, il n'aurait guère été bienvenu pour une personne de son rang de se faire remettre à sa place par quelqu'un du bas peuple...ou presque!

Mais alors qu'il justifiait ce refus, il eût la chance de prononcer deux mots qui le firent -ô joie- passer du groupe "saleté de nobliau insignifiant" à celui de "copaaaaain" dans l'esprit de l'irlandaise: "Croisade" et "Genève". Formule magique pour guerrière lausannoise rêvant d'un douillet manteau en peau de lion pour aborder l'hiver sereinement!

C'est ainsi que tout s'enchaina rapidement mais surement: Une place dans une lance et besoin de bras solides d'un côté, pas de projet bien précis pour les prochains jours et une main qui ne tremble jamais de l'autre. Sous les yeux d'Adrien, Miss O'Connor -plus Aigle que jamais-, venait de se découvrir une passion soudaine pour la Normandie...Ou au moins un allié de choix pour ratatiner de l'audacieux genevois, même si, en théorie, c'était une trahison envers la CH.

Pfeuh que voulez-vous, fallait simplement pas faire de la ville du bout du Léman un repère d'hérétiques!
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Mar 22 Déc - 17:27

[rp][Dijon, le matin, avant la Bénédiction]

Alcalnn était dans sa chambre qui lui était réservée à l'hostellerie municipale de Dijon, en train de se laver, quand son page, le jeune et roux Vincent, avait frappé à la porte. Encore en chemise et braies de lin écru malgré le froid, il était allé ouvrir. L'enfant, tout emmitouflé dans sa robe courte doublée de laine, lui tendit un pli de ses doigts rougies par le froid. Le sceau était petit mais parfumé de vanille. La dernière fois qu'il avait senti cette odeur c'était à Chalon, lorsque la Princesse lui avait présentée sa main pour y déposer un fugace baiser sur sa bague.

Il ne partageait avec Armoria de Mortain que le nom de la terre dont son mari à elle était issue et dont lui, Alcalnn était le suzerain. De ce fait l'un portait le nom, l'autre le titre. Cela s'arrêtait là. Décachetant la lettre il l'a parcourue rapidement et avant que Vincent est pu s'éclipser, il lui ordonna:


-Va prévenir les autres que nous devons nous rendre à une bénédiction à quelques lieues d'ici pour la mi journée.

-Bien monseigneur.


Le jeune garçon décampa et le Chat en retourna à ses ablutions. Il coupa les cheveux qui le gênaient pour voir, en se souciant bien peu de l'effet et débroussailla sa barbe. Il se lava avec un savon d'Alep en insistant là où il le fallait, surtout après plusieurs jours de voyage. Enfin, il passa de la pierre d'Alun sous ses aisselles et enfila un gilet de lin doublé de laine. Il attrapa ses chausses doublées, elles aussi, d'hiver et les noua à son gilet. En effet, l'homme du XVeme siècle ne fait tenir ses chausses que par son vêtement du haut, avec un système d'œillets et d'aiguillette. Enfin il passa son doublet armant aux manches longues, à la mode d'Italie, qui commençait sérieusement a être usé.

Prêt, il descendit dans la salle commune de l'Hostellerie où il espérait que l'attendait l'Irlandaise qu'il avait fait venir. Elle était là avec son équipement. Il lui dit:


-Le bonjour, Dame Ohcaunor. Je vois que vous êtes fin prête, cela tombe bien nous aussi. Je ne sais pas si vous possédez une monture ni comment vous êtes équipée, mais le cas échéant, nous vous fournirons un roncin et une brigandine qui devrait vous aller. Une jacque et une salade feront l'affaire aussi, je pense. Bienvenu donc dans ma lance!


Il lui désigna une tablée, où quelques dizainiers discutaient de choses et d'autres. Beaucoup appartenaient aux troupes qu'il soldait lui mêsme, d'autres appartenaient aux Salamandres. Un rapide coup de tête en guise de salut, il s'assit invitant la nouvelle venu à faire de même.

-Tabergiste! Du cidre s'il te plait, pour moi et la Dame.

-Dessuite Messer Duc.


Il se tourna vers la jeune femme.


-Je devrais m'absenter pour l'après midi, on requiert ma présence pour une cérémonie qui nous autorisera à entrer dans le Franc Comté. Je pense que pendant ce temps, le Vicomte de Conches, Pierre de Courtalain, devrait arriver avec ses hommes. Vous verrez, ce sont de bons compagnons. Vous pouvez aussi nous accompagner à la cérémonie, puisque maintenant vous êtes croisée. Lors des rencontres avec l'hérétique, vous ferez parti de ma bataille. J'entends à ce que vous chevauchiez près de moi afin que d'une part je puisse veiller sur vous et que d'autre part je compte le nombre de Lions dont vous obtenez la fourrure. Mes armes sont assez visibles à voir, elles sont marines vous ne pouvez pas les louper. Si d'aventure vous êtes prise, n'hésitez pas à demander rançon, je tâcherais de vous racheter.
Si vous avez des questions, je suis prêt à vour oïr.


Il avala en conclusion une gorgée de cidre... Hum moins bon que celui de son enfance...
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Mer 23 Déc - 1:53

Auryn. a écrit:[rp][Dijon toujours, donc]

C'est l'histoire de deux amis, plus proches encore que deux doigts d'une même main. Deux acolytes, aussi complices que peuvent l'être un frère et une sœur. Camarades de beuveries, coéquipiers en tournois, associés lors de manifestations et autres débats contre la démocratie bafouée. Bref! Deux êtres qu'apriori rien n'aurait pu séparer. Rien...Hormis peut-être une croisade!

On se reverra plus tôt que tu ne le crois !, avait-t-il lancé comme on plante une dague en plein cœur d'un adversaire pour s'assurer qu'il ne se relève point.

Cela signifiait-il qu'il irait se battre aux côtés des genevois -qu'il disait innocents- pour contrer ses assaillants? Elle n'en savait rien, mais cette promesse amère y ressemblait fort. Son regard virant subitement à un bleu plus obscur que le fond de l'océan et poings serrés comme pour contenir sa rage, elle rétorqua: J'espère seulement pour toi que ce ne sera pas là-bas...

Fallait-il réellement en arriver à prononcer telles paroles? Où donc la tendresse qu'ils ressentaient l'un pour l'autre s'était-elle soudain envolée? Bien souvent, leurs opinions avaient divergé. Jamais à ce point...Et c'est une Auryn assommée par tant d'agressivité imméritée qui sortit de la taverne, l'esprit vagabondant déjà en un Royaume inhospitalier.

Direction la salle commune de l'Hostellerie.

Quand de Mortain la rejoint, elle se redressa. Salut à l'Amiral ou ou Duc? Courte hésitation, avant d'incliner respectueusement la tête, les idées encore embrumées par l'altercation de tout à l'heure. D'un calme olympien, l'air presque detaché au moins en apparence, elle lança:

- Bonjour, Votre Grâce.

- Le bonjour, Dame Ohcaunor. Je vois que vous êtes fin prête, cela tombe bien nous aussi. Je ne sais pas si vous possédez une monture ni comment vous êtes équipée, mais le cas échéant...

Elle le regardait sans pourtant saisir chaque mot semblant pourtant sortir d'entre ses nobles lèvres. En un froncement de sourcils, elle s'ordonna alors à elle-même de se concentrer. Ce qu'il allait lui dire était important pour la suite et elle savait pertinemment que tout soldat, chevalier ou croisé digne de ce nom se doit de laisser sentiments et préoccupations du civil au vestiaire afin que rien ne vienne le perturber en l'exercice de sa fonction. Faute de quoi il devient un danger pour lui-même et les siens...

...Bienvenu donc dans ma lance!

- Merci. C'est un plaisir et avant tout un honneur que de mettre ma lame à votre service, croyez-le bien.

Ils prirent ensuite place auprès d'autres compagnons d'armes, probablement. Puis, il commanda du cidre et, se retournant vers elle, continua:

- Je devrais m'absenter pour l'après midi, on requiert ma présence pour une cérémonie qui nous autorisera à entrer dans le Franc Comté. Je pense que pendant ce temps, le Vicomte de Conches, Pierre de Courtalain, devrait arriver avec ses hommes. Vous verrez, ce sont de bons compagnons. Vous pouvez aussi nous accompagner à la cérémonie, puisque maintenant vous êtes croisée. Lors des rencontres avec l'hérétique, vous ferez parti de ma bataille...

Sourire.

Ô que oui elle en ferait partie! Les yeux scintillants comme ceux d'une enfant devant un bon gros dessert préparé avec amour!

...J'entends à ce que vous chevauchiez près de moi afin que d'une part je puisse veiller sur vous et que d'autre part je compte le nombre de Lions dont vous obtenez la fourrure. Mes armes sont assez visibles à voir, elles sont marines vous ne pouvez pas les louper. Si d'aventure vous êtes prise, n'hésitez pas à demander rançon, je tâcherais de vous racheter. Si vous avez des questions, je suis prêt à vous ouïr.

Lorsqu'il eût terminé, amusée par les dires de cet homme au discours presque paternel, elle rétorqua:

Votre Grâce..., commença-elle d'une douce comme miel, Ne vous en faites pas, je laisserai les corps inanimés de mes victimes bien en évidence...Puis, le ton plus acidulé: Mais je doute que vous ayez vraiment le temps de compter, à vrai dire...D'ailleurs, dans un soucis d'efficacité, si j'étais vous, je prendrai l'autre côté histoire de ne pas me contenter des restes!

Elle faillit lui mettre une bonne tape sur l'épaule, mais se retint au dernier moment et, à la place, lui décrocha le fameux mouvement de bouche satisfait et un tantinet provocateur dont elle avait secret. Comme il avalait un gorgée de cidre, elle en fit de même, se réjouissant d'avance de leur future chasse aux hérétiques commune.

Et qu'importe ce que Karl pouvait bien en penser, finalement. Jusqu'où la belle était-elle Incorruptible? Eh bien, jusqu'à la moelle...Jusqu'à partir avec des inconnus pour donner un enseignement dû aux helvètes. Jusqu'à leur faire comprendre ainsi que leur hérésie ne se limite guère à la religion. Jusqu'à définir les confédérés comme suit:

La Rousse a écrit:Helvète, nm. Être qui (pour la plupart) ne voit pas plus loin que le bout de son Canton et passe son temps à critiquer, cracher sur ses compatriotes, les traiter comme des moins que rien, à les menacer haut et fort des pires sévices, se ventant de valoir mieux qu'eux tout en se prétendant ensuite solidaire et loyal.

Synonyme(s) : Hypocrite. Nain rouge et blanc.

Exemple(s): 1. Caméliane "Réformée accomplie qui jure être aristotélicienne quand ça l'arrange, qui est élue la tête des Armées confédérales et se la coule douce pendant que ses collègues crient sur tout les toits combien l'EA est néfaste". 2. Tchantches "Vermine se disant plus fervent croyant que le Saint-Père lui-même, voulant la mort de tout hérétique vivant...et qui pourtant viendra contrer les croisés parce que c'est méchant d'être méchant avec les chats de gouttière genevois!"

Tuer des innocents? Non...Juste donner un grand coup de ménage, en parfaite fée du logis...On appelle ça les "à fond" d'hiver, ça purifie l'air! Récit de la Croisade - Page 4 Flagch1

[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Mer 23 Déc - 1:53

[rp][Dijon, peut avant la messe]

A côté d'eux, les dizainiers essayaient d'un peu mieux se tenir... mais rapidement ils oublièrent qu'ils avaient celui qui les soudoyait à portée d'oreille et reprirent leurs discussions grivoises sur les cuisses blanches d'une femme moult docotoresse ès cajoleries et autres réconforts pour soldatesques à la bourse remplie, très bien remplie!
Souriant en coin en entendant certains détails, il cacha cela en portant le godet à ses lèvres. Après tout, il n'y avait pas de mal à cela.

-Merci... croyez le bien.


Il lui adressa là, un sourire alcalnnien. Visiblement elle avait ravalé sa superbe de la veille au soir. Il le regretta presque mais se dit que chasser le naturel, il reviendrait au galop bien assez tôt! Remarquez, cela changerait de Theil qui était plongé dans un mutisme flagrant, Faurgemont prêt de lui, Luhpo toujours en course à droit à gauche et Brée au Mont qu'il n'avait toujours pas vu! Tudiù si il l'attrapait il lui remonterait les oreilles à celui là. M'enfin, il avait l'habitude avec lui, c'était un laconique mais frère d'arme de confiance.

-Vostre Grâce... Ne vous en faites pas je laisserai les corps inanimés de mes victimes bien en évidence...

Ah! Il reconnaissait là la fougueuse Irlandaise qu'il avait rencontré.


...Mais je doute que vous ayez le temps de compter,..., des restes!


Il leva un sourcil interrogateur et son sourire en coin apparut. Elle semblait bien prétentieuse. Il avait vaincu à Vannes, à Fougères et à Varades! Il avait été de la bataille de Laval. Et les deux précédentes joutes d'importances l'avaient vu triompher, faisant chuter les plus grands cavaliers du Royaume, lui qui préférait tant se battre démonté. A cheval, en bataille, avec les frères d'armes, on est un redoutable projectile, lance couchée, tout caparaçonné d'acier. Mais la charge avait un temps. Dans la mêlée, être démonté était meilleur. On évitait de se retrouver prit pour cible d'un archer, couleuvrinier ou arbalétrier voulant se faire une tête couronnée. D'autre part -et il l'avait expérimenté à Varades- on pouvait faire une proie de choix pour un vougier ou un picquier téméraire. Son flanc s'en souvenait, une longue balafre trainait de ce coté là... Une sur une longue liste.

-Ne sois pas trop prétentieuse l'Irlandaise. Ne vas pas te mettre inutilement en difficulté. Nous les Normands, nous battons ensembles. Parfois, nous cherchons la gloire personnelle en défiant l'ennemi seul, mais c'est là l'acte de vieux léopards cherchant une belle mort, ou de jeunes fougueux en mal de reconnaissance.


Il était arrivé par le passé que certains voulant s'exhiber, avaient désobéit à celui qui menait la bannière. La cohésion de la bataille en avait souffert et cette dernière fut taillée en pièce. Depuis que le Chat commandait en campagne, jamais il n'avait toléré ce genre de comportement. De toute manière, il était celui qui avait le rang le plus haut et le commandement le plus élevé après le Connestable de France, la Princesse Armoria et le Roy. Enfreindre ces ordres, s'était s'exposer à sa colère, d'autant plus si elle mettait en danger les autres. Couardise? Non, prudence, il était Chat et Chat il resterait.

-Et maintenant Dame, je vais te laisser, à moins que te ne nous accompagnes jusqu'en la messe.


Et finissant son verre il se leva.

[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Jeu 24 Déc - 18:50

[rp][Dijon, à l'aube]

    Récit de la Croisade - Page 4 Orimor10Récit de la Croisade - Page 4 Gonfan11Récit de la Croisade - Page 4 Orimor10l


Alcalnn avait retrouvé Pierre et les autres Normands la veille, après la messe solennelle donnée par la Duchesse de Bourgogne, accessoirement Cardinale et donc apte à pareille entreprise. C'est avec joie qu'il abordait la suite de la campagne avec son vieux frère d'arme, qui avait lui aussi été de la Guerre de Bretagne. En fait, étaient là les anciens du 2nd Corps de la Bande de Normandie, sans avoir le nom du 2nd Corps. Le Suisses pouvaient chier dans leurs braies...

Varades, Fougères, Vannes, Rohan, Orléans, tant de villes étaient tombées entre leurs griffes expertes de Léopards, qu'ils s'étaient taillés une renommé fameuse dans le Couchant. Mais il y avait des nouveaux, Joel, bien que ce n'était pas là sa première sortie, était là dans sa première vraie Campagne. Cela fit remonter des souvenirs au Chat de la prise de Sainte Anne dans les îles normandes et de la bataille qui en suivit où, le père du jeune homme avait gagné son titre de noblesse. Il y avait aussi Luhpo, qui compagnait le Duc en tout et qui allait aussi certainement y gagner renommée. Foulque aussi était un nouveau parmi les anciens du 2nd Corps, quoique lui avait mené le 1er pendant de longs mois et donc s'était vite retrouvé dans le bain.

Auryn, la jeune Irlandaise était prête au matin, quand on donna l'ordre de départ. Cela faisait déjà quelques heures que Monterolier et ses courreurs étaient parti en avance, éclairer leur voie. Alcalnn avait laissé à Pierre le soin de mener le corps de bataille principal. Composés d'hommes d'armes montés, de coustillers, d'un certain nombre de coulevriniers et d'archers, il composait le principal dispositif de la Compagnie Normande. On y voyait flotter sa bannière, celle des croisés acquise à la messe, mais aussi celle de la Baronne d'Harfleur, de la Baronne d'Ouillie et bien évidement, les Toulousains fraichement arrivés parmi eux.

A l'arrière garde, les Salamandres de Theil, de Faurgemont et de Monterolier assuraient la protection des bagages et surtout, de Rohana, la bombarde du Duc qui était arrivée elle aussi la veille au soir par voie fluviale et qu'on avait débarqué avec peine et fixée sur un long chariot imposant avec des essieux massifs pour porter son tonneau et demi.

A l'avant garde était donc le Duc, entouré de ses hommes d'armes, dont son Escuyer, son page, l'Irlandaise et ses vassaux, Joel de la Poissonnière et Neville de la Brée au Mont. Cavalerie montée en demi-harnois, pour ne pas s'épuiser mais pour ne pas être surpris non plus.

Imposant dispositif qui quitta la capitale de Bourgogne pour se diriger vers celle du Franc Comté, au rythme lancinant du tambour de guerre et des crys des dizainierz et centenierz, officiers respectivement chargés de dix et cent hommes d'arme.


[Franc Comté]

Le soir, sans incidents, ils arrivèrent à Dôle, la première ville du Saint Empire qu'ils traverseraient. Point trop s'attarder car ils avaient obtenu un laissé passé in extremis et ils espéraient qu'on ne leur bloquerait pas inutilement la route. De toute manière ils n'étaient pas seuls. Les autres croisés, Perigourdins, Angevins, Bourguignons, Orléanais, et Languedociens, devaient être à 20 lieues au sud-est de leur position. Pas de quoi arriver à temps, mais une bonne possibilité de leur prester main forte pour le deuxième assaut.

Le Duc fit venir à lui, les différents composante de la Compagnie pour organiser le camp. Végèce, un grand auteur de la fin de l'Empire des Anciens, avait semé des germes dans les Capitaines de ce temps et c'est selon ses prescriptions qu'ils établirent le camp.

Rapidement ils apprirent que le Franc Comte n'était qu'un patin au main de son parlement et que ce dernier venait d'être désavoué. De là, Alcalnn fit passer l'ordre à ses troupes de fortifier le camp et d'éviter tout contact avec les Impériaux. Le lendemain, ils reprendraient la route. Sauf contre ordre...

C'était tout de même aberrant, que le Royaume de France ayant été attaqué, on ne puisse mener une expédition punitive contre le pays d'où les assaillants étaient originaires? Et encore, de quoi se plaignaient ils? On aurait très bien pu s'en prendre à la Provence, à la Hollande ou même à Dôle, puisque Genève faisait partie du Saint Empire? Où était donc la justice pour les Béarnais spoliés? Elle était là, avec les Croisés.


Bref le Chat ne se sentait pas le moins du monde en danger et il attendait patiemment que chaque composante de la Compagnie de Croisés le rejoigne sous sa tente...


[/rp]

[hrp][url]Le début du RP ici![/url][/hrp]
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Message  galahad* Ven 25 Déc - 9:32

En quittant la Bourgogne, Galahad fut assigné à l'arrière-garde où bagages et bombarde devaient être soigneusement protégés. Il fit marcher en parallèle du convoi des cavaliers pour s'assurer des environs et dicta à un autre groupe de se laisser quelque peu distancer, tout en restant en contact, afin de vérifier si aucun espion ni contingent ne suivait de près les Normands. Rassuré sur son dispositif, il prévint Foulque que tout danger serait immanquablement découvert rapidement.

Il regardait d'un mauvais oeil la bombarde, car c'était chose bien lente mais pourtant utile pour abattre de rudes murs. Entre le gros de la troupe et l'arrière-garde, un écart s'était créé. Galahad prit quelques hommes et tâcha de combler le trou qui se faisait jour. Les cavaliers formaient des essaims. Certains étaient vus galoper, d'autres trotter autour du convoi. Ceux qui avaient de bons yeux pouvaient, à certains moments, en voir stationner dans les sous-bois, observant les lieux discrètement, prêts à surgir à la moindre alerte. Rapides et discrets, ils disparaissait de la vue de l'observateur s'il désirait les regarder à nouveau.

Dôle avait été dépassée sans encombre, le Saint-Empire était atteint. Les bannières croisées étaient levées plus haut, tout comme la garde car pays douteux. Galahad repensait à l'Ancien Caton qui fit tant, par son éloquence et sa force de persuasion, contre les Puniques, car les Anciens ne disaient-ils pas: Punica Fides. A tort ou à raison, mais il fallait que l'un des deux partis disparaisse, tout comme les lions et les léopards d'ailleurs.

Galahad était plongé dans ses réflexions lorsqu'il aperçut le camp croisé sortir de terre, non loin de Poligny. Il prévint Foulque lorsqu'un messager vint avertir le baron du Theil qu'il fallait, une fois installés à l'endroit qu'il leur indiquerait, tripler les sentinelles et ne prendre parole avec aucun Impérial.

La bombarde fut placée au centre du dispositif et les hommes n'étant pas de garde purent soit se reposer, soit s'occuper des chevaux, soit s'entraîner au combat. Les feux de bivouac éclairaient la campagne, formant une cohorte de lucioles. Le baron vérifiait, d'un oeil aguerri, l'emplacement des troupes, suivi de près par Galahad, prêt à modifier telle place ou à donner un ordre rapide selon l'avis du baron. S'approchant des soldats, Foulque leur demandait s'ils n'étaient pas trop fatigués, si Normandie ne leur manquait pas. Tous répondaient que la Foi les habitaient et que l'épreuve du Très-Haut à être loin de leurs pénates était grandement supportable car ils oeuvraient pour le Bien et le Droit.

Le baron était pour entrer dans sa tente lorsque un soldat vint avertir qu'il fallait se rendre auprès d'Alcalnn. Foulque fit un signe de tête à Galahad qui comprit qu'il fallait qu'il le devance quelque peu. Il suivit le soldat qui le mena à la tente ducale où flottaient tout autour les enseignes croisées.


- Duc Alcalnn, dit Galahad, l'arrière-garde est arrivée et installée. Elle est protégée suivant vos ordres. Quelques patrouilles sillonnent, en plus, les abords. L'effectif est au complet et le moral est très bon. La pitance est bonne et à volonté. Le baron du Theil ne va pas tarder, il donne les derniers ordres.
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Message  camellote de forgemont Ven 25 Déc - 12:23

Came était resté très discret ses derniers jours, suivant les ordres... Il avait retrouver ses anciens compagnons d'armée et rejoint l'armée de Pierre.. Que de souvenir à ses cotés.. Vanne, la monté sur Rohan , la blessure de Pierre qui l'avait obligé de prendre repos en Bretagne.. Came avait dû former Neville sur le fil afin de mener le 2ème corps de Normandie à la victoire...

Forgemont était très content d'avoir retrouver sa soeur Arantxa, elle parcourait les chemins à ses cotés, il lui donnai conseil , sa soeur n'était pas habitué a la guerre, mais savait manier l'épée avec dextérité, les cours donnés au domaine de Montpoignant lui seront utiles !!!

Le groupe des salamandres s'était resserré à l'approche de Poligny, mettant la bannière bien en vue, toujours au coté de Foulque , son ami et baron, celui-ci toujours silencieux depuis le départ de Normandie, pas moyen de lui arraché un mot !! Came était contrarié par se silence !!!

Les ordres fut donné de prendre place, sa tente fut monté rapidement par des hommes de main, il aperçu Galahad qui s'entretenait avait Foulque et le vit partir en direction de la tente de du duc Alcalnn... Came rentra à l'abri en faisant signe à Arantxa de le suivre, il lui fallait rédiger quelques parchemin en se jour de Noël..

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Message  Arianrod Ven 25 Déc - 14:42

[rp][Dole ou comment passer Noel loin de sa famille et ses amis]


Récit de la Croisade - Page 4 Orimor10Récit de la Croisade - Page 4 Gonfan11Récit de la Croisade - Page 4 Saintesprittendardqo5



Ils, les croisés Normands et bien d’autres, avaient quittés la Bourgogne, pour franchir les frontières de la Franche Comté. Elle avait prit la place que Mortain lui avait dit, aux cotés des autres Normands de l’Armée de Conches. Sourire en voyant certains, dont le jeune Joël qu’elle avait pu voir avant le départ de Normandie. Il lui avait fait remonter le temps en se souvenant d’un certain lancé de tomates qu’il avait pu avoir avec le jeune cousin de la Baronne.

Installée au campement la Baronne commençait à être nostalgique loin de sa famille, ses amis. Elle n’avait pas réussi à dormir de la nuit, pensant à son feu époux, ses enfants, ses responsabilités. Seule pour le Noel, enfin seule non, des amis étaient là, loin eux aussi de leur famille. Une chose était sur maintenant pour elle, décision avait été prise après une très longue réflexion comme leurs avaient demandé ses Frères et Sœurs.
Arianrod s’installa au mieux pour écrire une missive à ses Frères et Sœurs de l’Ordre


Bonjour à vous tous membres du Chapitre

Bien certains d'entre vous enfin non vous tous savez combien je suis fatiguée, notre médicastre qui tente de me remettre sur pied par des coups de pieds au fessiers en privé Wink Un Maréchal qui a tout fait pour que je reste encore au sein des murs des Saints Augustins, et un Prévôt qui par sa sagesse, son calme a fait que je reste encore, mais là... je suis à bout.

Mon fils qu'en à toi... tu sais ce que je vis, subis, comment le ressens, tu comprendras parfaitement ma décision.

Je n'ai pas été Grand Maitre dans les meilleurs conditions, ce qui m'a valu de très grosses pressions moral, pas que cela m'a fait peur, même si j'ai baissé les bras de nombreuses fois mais grâce à vous et l'ancien aumônier de l'Ordre je suis restée et tienne ce pour quoi vous m'aviez tous élu par la force des choses.

Aussi aujourd'hui je vous demande de ne plus me dire de réfléchir, de ne plus me demander de prendre le recul nécessaire pour me reposer, je ne pense plus que le repos que je recherche existe en ce bas monde. Je me suis rendu compte de nombreuses choses, choses qui avaient fait en sorte que je m'enfonce dans ma peine.

Pour que tout le monde comprenne, moi la GM je suis femme, ne l'oubliez pas s'il vous plait, aussi ce jour je vais vous confier ce que j'ai eu et ai encore sur le cœur qui a fait que j'en vienne à cette décision ce jour.

Je fus mariée au meilleur homme que le Tout Puissant a pu me mettre sur ma route, mais par le passé j'ai aimé un homme qui fut par la suite curé puis GAF etc... Mais surtout l'aumônier de notre ordre, il est le père d'Ulrich, après la mort de mon feu époux, nous nous sommes retrouvés et pensions que nous nous aimions, son "amour" a fait en sorte que je vive mieux la mort d'Aristide mais il en était rien en fait... Ma rupture avec Muad c'est tres tres mal passée, de plus j'ai eu vent dernierement que mon nom est sali en Champagne sur la grande place par son comportement. Ce qui m'a valu encore plus de colere et d'agacement envers lui.

Personne ne pourra me faire oublier mon époux, enfin je le pense ce jour... Mais avec le père d'Ulrich ca a mal finit aussi, en sont témoins certains qui étaient de garde le jour de son bref passage chez nous dernièrement. Puis un jour je reçois missive m'annonçant la mort de mon fils cadet... à partir de là pour moi le soleil a quitté mon cœur, laissant la place à une vie sombre, grise, sans plus aucun intérêt à part "mes hommes" mon fils ainé et ma fille cadette et encore... je vous avouerais que je suis loin de la mère parfaite, puisque depuis tout cela je n'arrive plus à afficher le sourire devant même mes enfants...

Il me faut me retrouver rapidement avant que je rejoigne sans m'en rendre compte les doux bras de mon feu époux. Vous allez peut être croire que je suis folle ou possédée par je ne sais quel démon, mais la voix, la douceur de mon époux sont de plus en plus présente autour de moi, à un point que j'arrive à sentir son parfum qui était le seul à avoir..

Je suis partie au combat, enfin en croisade sur un coup de tête sachez le, j'avais besoin de me défouler et en ai encore le besoin, sauf qu'avec mon moral de ce jour, si je tombe au combat j'ordonnerais que l'on ne me soigne pas même si je sais que cela va me couter des disputes avec le Duc Mortain, ami et frère d'arme.

Je suis à l'heure actuelle en Franche Comté, nous n'avons pas été reçu dans les meilleurs conditions mais nous sommes en pleine trêve pour les fêtes de fin d’année, c'est pour cela que je prends quelques minutes pour vous écrire. Ayant quitté le sol Français, je n’ai plus la même possibilité de savoir ce qui se passe chez nous, car la Franche Comté a fermé les portes de chez elle. Par chance j’arrive tout de même à recevoir quelques missives, ils n’ont pas ouvert la chasse aux pigeons encore on dirait bien.

A cause de tout ce que je viens de vous raconter par ses quelques mots posés sur ce parchemin, je vous demande de lancer rapidement un vote pour trouver un nouveau Grand Maitre. Je vous rappelle que seul un membre du Chapitre peut postuler à cette place, donc Jason, Ulrich, Umondel, Theran. Faites moi rapidement savoir qui postule et quand débutera le vote afin que je mandate notre Frère Jason a voté pour moi par missive que j’aurais scellé de mon sceau personnel comme me l’autorise notre règlement.

J’aurais encore beaucoup à vous dire, mais malheureusement je vais devoir arrêter pour garder un peu d’encre pour les urgences.

Que Dieu vous gardes mes Frères, prenez soin de vous, et Bon Noel à vous et vos familles.

Votre dévouée Sœur Arianrod

Faict à Dole le jour de Noel au campement.
Récit de la Croisade - Page 4 Huest_11

Elle la relu, grimaça à quelques passages mais elle avait été honnête comme toujours avec ses Frères. Elle roula la missive, et l’accrocha à la pate de son meilleur pigeon et l’envoya à Paris directions les Saint Augustins.

Elle posa sa cape sur les épaules, s’encapuchonna et parti à la recherche de Mortain et des autres croisés afin de voir avec eux s’ils voulaient faire un repas entre eux pour ce Noel qui passaient tous loin de chez eux et ceux qui aimaient.
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Ven 25 Déc - 23:22

[rp][Dôle, le Soir]
Ce fut Monterolier, qui comme à son habitude arriva le premier dans la tente, suivit de Luhpo.

-Bien Galahad. Merci. Restes ici, j'ai convoqué le reste des bannerets sous ma tente j'ai quelque chose d'important à vous annoncer.


Petit à petit des hommes d'armes arrivèrent, certains encore tout couverts de la boue du voyage, la tente du Duc devenu tente d'état major pour la circonstance, était pleine à craquer. Le Comte de Gévaudan, le Vicomte Actarius, Theil, Conches, Poissonnière, Montpoignant, Monterolier, Ouillie et Brée au Mont et tant d'autres...


-Frères Croisés, frères d'armes. Merci d'avoir bien voulu vous présenter à moi, car j'ai des nouvelles importantes.

Tous écoutaient ce que le Chat leur lisait, à savoir la réponse Franc Comtoise à leur entrée dans l'Empire. A la fin, la tension fut nettement palpable mais un sourire carnassier du Chat eut un effet réconfortant:


-Ne nous alarmons pas pour autant. Nous savons qu'une délégation Impériale est en route. Nous camperons ici ce soir, faites dégager de la neige pour planter les tentes, car il risque faire froid, nous n'allons pas risquer d'entrer en ville, nous pourrions nous voir égorger pendant nostre sommeil.


Il se tourna vers le Vicomte de Conches.


-Pierre, tu as toute ma confiance, vas avec Theil au devant du Haut Connestable Impérial qui semble avoir convenu d'une ambassade avec le Maréchal Bourguignon. Vois ce que tu peux faire pour arranger cela.


Les deux hommes s'en furent. Le Chat espérait que Theil sorte de sa torpeur d'une part et avait toute confiance en Pierre, si il y avait un accord possible, une issue, il la trouverait.
Il remercia les croisés présents et leur promis qu'il les tiendrait informé de la suite. Tard dans la nuit Pierre et Foulque revinrent, souriants. Ils avaient obtenu un accord, grâce à une médiation de la Duchesse de Savoie. En revanche, certains informations qu'ils rapportèrent troublèrent le Chat et il fit venir son escuyer.


-Luhpo, prépare moi deux plis s'il te plait, j'ai à écrire. Trouves moi une lanterne bien éclairée.

De Lionne s'exécuta, habitué maintenant à servir son suzerain de jour comme de nuit. Ce dernier prit alors la plume et rédigea une première lettre à l'intention de la Bourgogne et une autre à l'intention du Connestable de France. Puis, enfin, il se mit au lit tout habillé et tenta de grappiller quelques heures de sommeil, serrant dans son poing le foulard que lui avait confié sa femme en souvenir...


[Dôle au matin]


Mauvais sommeil, Alcalnn se réveilla avant le soleil et maugréa. Il souffla sur le braséro qui réchauffait sa tente pour lui donner un peu plus de chaleur. Son sceau d'eau avait gelé. Il ne chercha pas plus loin et sortit de sa tente. Déjà, ils devaient reprendre la route. Il alla trouver son Lieutenant, le grand et roux Casmir et le fit réveiller les hommes. Puis il alla tirer son jeune page de ses couvertures et lui dit:


-Allez, debout Vincent. Va réveiller les autres bannerets et dis leur qu'il est temps de se mettre en route. Reveilles Conches et Theil en dernier. Ils l'ont mérité. Vas!


Au bout d'une heure, le camp entier raisonna du cry des dizainiers et centenierz, en Oc, en Oïl et même en Breton, qui houspillaient leurs hommes à se bouger. Il fallu ré-harnacher les mules et les lier entre elles à nouveau. Petit à petit, les pieux posés la veille furent mis à bas et l'avant garde, avec le Duc à sa tête s'ébranla... direction Poligny.



[Poligny au soir]


Cette fois encore, il ne fut pas question de trouver à se loger en ville. En revanche, une abbaye du pays fut indemnisée, car après tout, ils étaient des Croisés. Dormir sous un toit fut pour les Croisés un soulagement après la nuit passé sous la neige.[/rp]
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Message  galahad* Ven 25 Déc - 23:27

[Près de Poligny]

L'abbaye choisie, se trouvait à Vaux sur Poligny. Alcalnn et sa suite s'y étaient installés et furent grandement séduits par le cloître aux magnifiques arcades en ogive. Les cellules avaient un confort monacal, mais elles préservaient du froid. Galahad laissa la sienne, car une des dames s'en trouvait privée. Dame Arianrod eut le bonheur de la recevoir, non pas parce que c'était celle de Galahad, mais tout simplement c'était la Dame qui avait le plus besoin de repos et de quiétude. Les conditions du voyage étaient dures et Galahad avait su par oui dire que la Dame ne faisait pas toutes ses nuits. Tourments, maladies, angoisses, insomnie, peu lui importait car choses privées, mais il fut heureux de savoir que cette Dame pourrait trouver un lit pour se reposer.

Alerté par le duc Alcalnn des dangers proches sur une terre devenue inhospitalière et donc de prévenir toute surprise, Galahad fit installer des torches dans le cloître et les couloirs adjacents afin d'éviter tout coin sombre. Une sentinelle fut postée tous les quinze pas et une tente fut érigée dans le jardin carré, véritable poste de garde où Galahad s'installa, entouré de gardes.

Aux abords de l'abbaye, des patrouilles tournaient et se croisaient. Le campement était adossé à une colline pour se préserver quelque peu du vent froid et des cavaliers évoluaient sur son fait. Un rat ne pouvait passer dans les jambes croisées. Au loin, à une demie lieue, la ville de Poligny était visible. QUelques croisés voulaient boire dans les tavernes et trouver ribaudes, mais des soldats postés sur les chemins menant à l'abbaye interdisaient d'aller plus loin. Les ordres étaient clairs. Personne ne sort, personne ne rentre !

Galahad fit une ronde, accompagné d'une dizaine de croisés. Le camp était calme, la bombarde était surveillée ainsi que le convoi. Il donna ordre de rajouter des feux de bivouac devant l'abbaye, refusant de voir l'obscurité si proche des murs accueillants la noblesse normande. Il vérifia également l'état des longes qui regroupaient les chevaux à différents endroits. Tous les hommes n'étaient pas parés du froid pareillement, Galahad demanda à ce que du vin chaud leur soit apporté. Arrivés près des emblèmes de la croisade, il dit aux sentinelles de veiller sur ces couleurs et qu'il n'accepterait pas que l'un d'eux disparaisse. Mieux valait mourir que de courir un tel déshonneur !

Il rentra dans la tente du poste de garde et s'allongea sur un lit de mauvaise fortune, avertissant une dernière fois les gardes de le réveiller à la moindre alerte.
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Message  Arianrod Sam 26 Déc - 3:28

[rp][Dole.... le soir ]

Arianrod avait rejoint la tente de Mortain comme demandé, ses frères et sœurs d’armes étaient déjà présents. Le Duc leur expliqua la situation, il essaya de les rassurer mais au fond d’elle elle savait que la tension était haute, au point que même le commerce sur les marchés leur était interdit.

Une délégation devait arriver, ca irait surement mieux après que les choses aient été dites alors entres les responsables. Elle resta dans la tente du Duc et discuta avec certains croisés, puis en fin de soirée elle quitta la tente du Duc pour rejoindre la sienne, des choses encore à faire, des missives à écrire au plus vite.

Elle aurait aimé se coucher un peu, se reposer, mais elle devait écrire à sa fille, lui donner des nouvelles. Plume, parchemin et devant un feu elle lui écrit.

Ma Douce Princesse, ma fille,

Je viens donner un peu de mes nouvelles, je suis actuellement en Franche Comté, en pleine trêve de fêtes de fin d’année, je sais malheureusement avec cette croisade que je ne saurais pas auprès de vous pour Noel, mais vous comprendrez que je me dois de partir en croisade.

Je suis toujours au coté du Duc de Mortain et bien d’autres Normands. Le Seigneur de Monterolier prend bien soin de votre mère, je crois que ma fatigue a été vu et depuis il fait en sorte que jamais je ne me fatigue de trop, me trouvant souvent une couche dans un hôtel pour trouver le repos nécessaire.

Princesse, avant de franchir les portes de Franche Comté j’étais en Bourgogne et j’ai eu la chance de d’avoir pu assister à la bénédiction de son Eminence et Duchesse Ingeburge pour les croisés. Ce qui m’a fait réaliser que vous n’êtes toujours pas baptisée Emeline. Aussi je vous demande d’aller au plus vite à l'abbaye cistercienne Saint-Arnvald de NoirLac et demandez à suivre votre pastorale.

Pensez à me prévenir de la date de votre baptême, je ferais en sorte d’être présente pour ce jour.

Ma douce princesse, je dois déjà vous laisser, mais sachez que Mère se porte pour le mieux enfin, elle se porte avec à l’esprit vous et votre frère Ulrich sans oublier votre feu père qui ne cesse d’être là tous les jours à mes cotés.

Je vous embrasse comme je le ferais si j’étais pres de vous. Prenez soin de vous et surtout n’hésitez jamais à me joindre, je serais toujours là si vous en aviez le besoin.

Votre Mère qui vous aime.

Faict dans la Nuit du réveillon de Noel à Dole

Larmes qui coulent en pensant à ses enfants, heureuse qu’ils soient devenus de si beaux enfants, mais triste d’être loin d’eux, ainsi était donc le rôle de mère ? Une fois les enfants grands il fallait sans détacher ?!

Plongée dans les souvenirs de leur enfance elle trouva le sommeil après avoir donné la missive à une messager pour la Champagne.



[Poligny, dans la soirée]

Encore une fois Monterolier, lui laissa une chambre à l’abbaye. Elle se senti des plus gênée, elle ne voulait pas qu’on se comporte avec elle avec des faveurs car il avait vu qu’elle n’allait pas. Elle en doutait plus maintenant, il était bien trop bon avec elle, elle ne savait plus comment le remercier.

Elle commencerait par se reposer, elle lui devait au moins ca à Monterolier, elle ne voulait plus qu’il se prive de repos pour elle. Apres quelques heures de sommeil des plus reposants pour une fois, elle s’installa au bureau que la cellule possédait. Nouvelle missive encore mais cette fois si pour le Cardinale Seriella.


Votre Eminence,

Décidément je vous écris toujours depuis un campement surement par un peu de peur qu’il m’arrive malheur et que mes affaires ne soient pas à jour comme pour soulager mes enfants. Je suis actuellement en Franche Comté aux cotés des croisés Normands pour la Croisade contre le Lion de Judas.

En pensant à mes enfants que j’avais laissé, mon fils ainé en Normandie et pour ma fille cadette qui ne cesse ses voyages entre Ouillie et la Champagne, me suis aperçu que ni l’un ni l’autre sont encore baptisés. Mon fils je sais qu’il suit actuellement sa pastorale auprès d’Elyena et j’en suis ravie. Quand à ma jeune fille je lui ai conseillé de rejoindre l'abbaye cistercienne Saint-Arnvald de NoirLac car malheureusement elle ne peut être baptisée en Normandie.

Ce qui m’a fait penser en écrivant à Emeline, que nous n’avions toujours pas finit les démarches pour consacrer la Chapelle d’Ouillie, en espérant que vous êtes toujours d’accord à en être l’officiante. Je vous redonne le dossier modifié car il y a eu des modifications, j’ai perdu mon fils cadet… et Muad a quitté mes terres.

Votre Eminence, j’espère que vous allez au mieux, pour ma part il me semble devenir folle, j’entends la voix d’Aristide, je sens sa présence de plus en plus, l’impression qu’il est à mes cotés à un point que dernièrement j’ai senti son parfum alors que j’étais seule et surement pas en sa compagnie puisque mort depuis de nombreux mois déjà.
Suis-je devenue folle ? Possédée par une créature ?!

Que le Tout Puissant continue à prendre soin de vous Eminence.

Faict à Poligny le Jour de Noel

Arianrod de Cénorel
Baronne d’Ouillie, Dame d'Huest
Récit de la Croisade - Page 4 Huest_11


Nom du domaine : Baronnie d’Ouillie (ICI)
Occupants : Arianrod de Cénorel Baronne d’Ouillie Dame d’Huest et mes deux enfants Ulrich, Emeline dicte Redyane(ig),
Nom de la chapelle : Saint Martin
Autorisé par :
Prélat responsable:
Consécration faite le :
Officiant/chapelain :

Missive faite elle la scella et la confia à son meilleur messager pour rejoindre la Normandie au plus vite. Elle rangea ses affaires puis se couvrit de sorte à ne pas attraper froid par ce temps neigeux. Elle sorti de l’abbaye, puis rejoignit les croisés au camp pour tenir compagnie à qui était réveillé pour le tour de garde.

Tout était calme, très silencieux des hommes faisaient des rondes. Elle les questionna un peu pour savoir si tout se passait bien et demanda ou il se trouvait. On lui indiqua la tente du poste de garde qu’elle rejoignit sans attendre. Elle arrêta les gardes qui voulaient l’annoncer, point besoin de cela. Elle souleva la toile de la tente et rentra. Elle le vit allonger sur un lit qui était loin d’être celui dans lequel elle venait de se reposer quelques heures. Gênée qu’il soit là comme cela, elle ôta sa cape qu’elle lui déposa dessus dans une grande délicatesse pour ne pas le réveiller. Elle prendrait elle le tour de garde de cette nuit et si vraiment urgence elle le réveillerait.

Apres avoir rajouté quelques buches dans le feu, elle prépara de l’eau à faire chauffer au cas où Monterolier se réveille dans la nuit et veuille se réchauffer par une infusion bien chaude. Elle prit place à ses cotés, et passa le reste de la nuit dans cette tente.
[/rp]
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Message  galahad* Sam 26 Déc - 10:17

Galahad galopait dans une prairie, il ne savait vers quelle destination. Arrivé près d'une source, à l'onde claire, il laissa boire Zéphyr et lui s'allongea sur un tapis de fleurs. Au-dessus de lui, le soleil jouait à travers les feuillages et réchauffait son corps. Il sentit comme un parfum, sa respiration s'accéléra voulant reconnaître cette odeur sucrée. Il s'obstina à ouvrir les yeux, il se réveilla.

Galahad sortait de son rêve, ses yeux regardaient le plafond de la tente. S'étonnant d'avoir chaud au corps, son regard descendit et il s'aperçut qu'il avait une cape de plus sur lui. De cet habit émanait ce doux parfum et il approcha son nez. Une bûche craqua dans le feu, Galahad tourna sa tête dans la direction. Jamais , il ne se leva aussi rapidement. Dame Arianrod se trouvait assise à ses côtés, un léger sourire illuminait son visage.

Vous ici ! Pardonnez-moi de m'être assoupi, personne ne m'a prévenu. Gardes !

Laissez, c'est moi qui leur ai dit de ne pas vous réveiller dit-elle d'une voix mélancolique.

Galahad, rasséréné, prit une chaise et fit face à Dame Arianrod.

Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre lit ? dit-il d'une voix douce. Cette tente n'est pas la place d'une Dame, même si vous connaissez la rudesse d'un campement. Vous seriez bien mieux allongée à vous remettre des fatigues de notre périple. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Ne le prenez pas mal surtout, je vous sais vaillante, mais il y a des instants de la vie où il est normal d'être quelque peu en retrait pour mieux aborder de nouvelles épreuves.

Prime sonnait à l'abbaye. l'aube naissait. Galahad remercia Dame Arianrod d'avoir préparé de l'eau chaude, mais il n'était pas fervent des infusions. Par contre, il connaissait un remède contre la fatigue. Dans ses malles, il avait toujours quelques plantes médicinales que lui procurait un apothicaire. Il prépara une décoction à base de gentiane, d'églantier et de romarin.

Ceci vous servira à combattre la fatigue sous toutes ses formes. Laissez-moi vous préparer un petit sachet avec ce mélange de plantes. Vous n'aurez plus qu'à en prendre deux fois par jour. Galahad sourit. Je ne suis ni sorcier, ni chirurgien, mais je sais que ces remèdes peuvent soulager bien des maux. Durant la guerre de Bretagne, j'ai été blessé sous les murs de Fougères et ces différentes plantes ont su me guérir.

L'eau chaude chaude versée sur la mixture avait fait son oeuvre. Une odeur parfumée s'échappait du verre en étain. Il tamisa pour éliminer les plantes puis tendit le verre à Dame Arianrod.

Buvez et vous vous sentirez déjà mieux. Je ne peux que vous dire de garder courage et force.

Au loin, les moines chantaient et un garde fit savoir que tout était calme. Galahad remercia Dame Arianrod de sa visite tout en lui indiquant qu'elle ne s'était pas reposée comme il le fallait, elle qui en avait tant besoin. Mais l'instant avait été doux. Galahad ajusta son baudrier et s'excusa de ne rester plus longtemps en si charmante compagnie, il se devait de vérifier le campement et de recevoir les rapports de la nuit afin d'en avertir le Duc Alcalnn.
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Message  Arianrod Sam 26 Déc - 13:27

Patsy a écrit:[rp][Poligny...sous la tente de Conches.]


Conches relisait la déclaration du Haut Connétable Impériale.
Déçu, il était déçu...il se sentait surtout comme le "dindon de la farce". Il avait été négocier avec lui, afin de montrer que les Croisés étaient de bonne foi et que toute cette histoire n'était que pur méprise.
Et en tout cas n'était pas du fait des Croisés...

Les Croisés avaient arrêté leur mouvement, fait amende honorable, prouver énormément de chose sur leurs intentions.
Et puis voilà comment les choses évoluaient. Cette déclaration servait les intérêt du Haut Connétable qui en profita pour réaffirmer sa position se servant des Croisés pour effectuer un bras de fer avec l'EA...

Méfiance, voilà ce qu'il récoltèrent pour avoir fait preuve de bonne foi...les sentiments anti-François deviendraient surement des plus intense.
Ce qui est clair, c'est que certaines déclarations de bonnes intentions n'étaient que vent et mensonge.

Pierre sortit de sa tente afin de faire un petit tour dans le campement et répondre aux Croisés qui commençaient à se poser des questions...
[/rp]
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Message  Arianrod Sam 26 Déc - 13:28

[rp][Poligny, sous la tente du poste de Garde à l'aube]


Une nuit très fraiche, froide serait plus appropriée vu la neige au sol encore, venait de passer dans le plus grand calme. La Baronne était restée dans la tente, écoutant chaque bruit que la nuit par son silence lui laissa entendre comme si elle était à coté de celui-ci.
Il avait dormit paisiblement enfin pensa t elle, et en fut heureuse, il en faisait beaucoup pour le bien de tous les croisés. Mouvement qui se fait sur le lit d’appoint, émeraudes qui se dirigent vers le Seigneur sans faire de bruit, elle ne voulait pas lui faire peur quand il la verrait sous sa tente.


Vous ici ! Pardonnez-moi de m'être assoupi, personne ne m'a prévenu. Gardes !

Laissez, c'est moi qui leur ai dit de ne pas vous réveiller dit-elle d'une voix mélancolique.

Doux sourire qui se dessine sur le visage de la Baronne. Il était bon la plus part du temps les mobilisations, cela permettez de connaitre les gens bien plus que ce qu’on aurait pu en les croisant que quelques minutes dans une taverne ou dans une réception mondaine. Enfin la Baronne n’était pas très fêtes mondaines elle s’y trouvait toujours très mal à l’aise, ne trouvant pas sa place parmi tous les nobles de France, bien trop timide pour se mélanger à eux.

Cette croisade aura au moins eu du bon pour l’heure sur la Brune, elle récupérait doucement mais surement de sa fatigue, des décisions très importantes pour son avenir avaient été prises et grâce à Galahad, elle se reposait, limite forcée par celui-ci dans son comportement à toujours lui trouver une couche.


Voix douce de son frère d’armes une fois installé face à elle, ce qui intimida légèrement la Baronne. Il y avait bien longtemps que situation de ce genre ne lui était plus arrivée vu qu’elle fuyait tout moment agréable.


Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre lit ? Cette tente n'est pas la place d'une Dame, même si vous connaissez la rudesse d'un campement. Vous seriez bien mieux allongée à vous remettre des fatigues de notre périple. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Ne le prenez pas mal surtout, je vous sais vaillante, mais il y a des instants de la vie où il est normal d'être quelque peu en retrait pour mieux aborder de nouvelles épreuves.

Légèrement embarrassée, il continuait encore à vouloir prendre soin d’elle. A quoi bon Seigneur ?! Il était homme trop bon, heureuse devait être son épouse et ses amis de l’avoir auprès d’eux. D’une voix basse et douce elle lui répondit.

Pourquoi je ne suis point dans mon lit ? He bien tout simplement pour que vous puissiez vous aussi vus reposer, ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai fait honneur à votre gentillesse envers moi. J’ai pris le temps de dormir quelques heures avant de vous rejoindre.

Petit silence de la part de la Baronne qui fit que le crépitement du feu se fit entendre.


Je peux vous tenir le même discours Monterolier. Nous ne savons pas de quoi sera fait demain, et si vous ne prenez jamais de repos, vous risquez le moment venu ou vous aurez besoin de toutes vos forces, de ne pas être le meilleur combattant mettant ainsi votre vie en péril. Et je m’en voudrais que j’en sois l’une des causes parmi tant d’autres avec tout ce que vous faites pour nous tous. Aussi je vous demande que nous fassions les gardes à chacun notre tour, ainsi tous deux pourront nous reposer, et puis de la compagnie ne fait pas de mal.

Et voila qui remettait ca, un ange gardien ?! Faisait-il parti de ses hommes et femmes qui étaient toujours là pour le bien des autres ?! Il lui prépara une décoction à base de gentiane, d'églantier et de romarin.


Ceci vous servira à combattre la fatigue sous toutes ses formes. Laissez-moi vous préparer un petit sachet avec ce mélange de plantes. Vous n'aurez plus qu'à en prendre deux fois par jour. Je ne suis ni sorcier, ni chirurgien, mais je sais que ces remèdes peuvent soulager bien des maux. Durant la guerre de Bretagne, j'ai été blessé sous les murs de Fougères et ces différentes plantes ont su me guérir.

Je vous remercie, et suivrais votre conseil en buvant deux fois par jour cette décoction, mais je ne suis pas sur que cela me soignera de mon mal qui celui-ci s’estompera avec le temps, la douleur de la perte d’un être cher à notre cœur ne peut être soignée, mais le temps fera en sorte que j’en souffre moins.

Emeraudes perdus dans quelques pensées, joues légèrement rosis de s’être, ne serait ce à demi mot, confiée à cet homme qu’elle ne connaissait que très peu, ou beaucoup plus depuis le départ de Normandie. Elle prit le verre qu’il lui tendit, se réchauffant les mains contre celle-ci, elle souffla sur le liquide bien chaud puis en bu une gorgée.


Buvez et vous vous sentirez déjà mieux. Je ne peux que vous dire de garder courage et force.

Je vous remercie Monterolier pour cette boisson chaude, pour tout ce que vous faites pour nous tous et pour moi. Courage et Force sont là, bien plus que depuis quelques semaines. Je vous promets de prendre soin de moi, de reprendre gout à la vie, je ne veux vous porter soucis en plus que ce que cette croisade nous en donne déjà.

Un garde entra dans la tente, faisant son rapport à Monterolier, sourire à nouveau sur le visage de la brune. La nuit avait donc été calme, chose bien, il avait pu au moins se reposer sans s’en vouloir au matin de s’être assoupi. Elle finit la boisson chaude, puis se leva, elle posa sa cape sur ses épaules, remonta sa longue chevelure pour la couvrir de sa capuche. Elle lui sourit en inclinant légèrement la tête pour acquiescer, elle irait se reposer des qu’elle rejoindrait sa cellule de l’abbaye. Avant de partir elle récupéra la petite poche ou se trouvait la mixture qu’il lui avait gracieusement donné pour ses maux lui avait il dit. Elle le remercia à nouveau, il n’avait point besoin de s’excuser de ne rester plus longtemps avec elle, elle savait bien ce qu’était le devoir la Baronne. Un sourire en guise d’au revoir puis elle se faufila dans le campement prenant la direction de l’Abbaye.
[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Sam 26 Déc - 19:31

[Poligny vers la mi journée]

Le Chat avait profité de l'hospitalité des moines pour bien se reposer. A vrai dire, une nuit complète de sommeil n'avait pas suffit et il avait demandé à ce qu'on ne le dérange pas, sauf attaque du monastère, ce qui n'avait pas eu lieu, puisqu'il se réveilla frais comme un gardon, l'esprit vif, alors que le soleil était déjà bien haut dans le ciel hivernal. L'adage qui disait la "nuit porte conseil" avait fait son effet et il tonna:


-Lionne! De l'encre et un vélin! Et vite!


Il profita du temps que son escuyer arrive pour enfiler son doublet qu'il avait fait nettoyer la veille et de passer ses chausses. Il attrapa au vol son baudrier et ceignit, Etrecelet et Griffe de Chat, battant son flanc. Il descendit dans la gran'salle de l'hostellerie, où quelques officiers et nobles déjeunaient. Luhpo arriva et lui tendit ce qu'il avait demandé. Alcalnn sourit et tapota sa joue avec sa plume tout en mordant dans une miche de pain chaude. Il assemblait dans sa tête le plan qu'il avait conçu durant la nuit et parcouru la liste des arguments pour convaincre qui de droit.

Quelques dizaines de minutes plus tard, une fois le tout scellé et confié à un coursier, le Duc de Mortain sortit dehors, sous le soleil et la neige qui renvoyait ses rayons, masqués de temps en temps par les nuages. Il passa inspecter sa bombarde, Rohana, qui était restée bâchée, dehors sous bonne garde. Il salua les hommes de faction et passa dans les dépendances recouvertes de pailles où Bretons, Normands, Gascons, Languedociens, Bourguignons et autres avaient pu trouver refuge.

Après quelques minutes de marche il atteignit la tente de garde, qui était le passage obligé dans le jardin du cloitre. Puis il revint sur ses pas et retourna à l'Hostellerie, voir si personne ne l'y attendait.
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Message  Alcalnn Blackney Sam 26 Déc - 19:31

Luhpo a écrit:[Abbaye de Vaux sur Poligny]

Luhpo avait logé dans la cellule jouxtant le logis d'Alcalnn. Ayant peu dormi, mais du sommeil des justes, il s'était levé de bonne heure. Le froid mordant et le soleil le mirent de bonne humeur, annonçant une belle journée. Tout d'abord, il s'était occupé de panser la monture du Duc ainsi que la sienne ; puis il avait renouvelé leur fourrage et l'eau de leur abreuvoir.
A l'appel des laudes, il avait rejoint les moines pour l'office. Agenouillé au fond de la chapelle, il avait prié longuement, mais s'était abstenu de chanter, se contentant de suivre la lecture.
Ensuite, après un frugal déjeuner avec la troupe, il avait sellé et harnaché son cheval pour se rendre en ville. Alcalnn lui avait remis la veille quelques écus pour acheter encre, cire et papier, dont il était très consommateur ces derniers temps.

En ville, Luhpo fut surpris par l'agitation qui régnait de si bonne heure : croisés d'autres armées et populace locale s'opposaient plus ou moins courtoisement dans des joutes orales sur la légitimité de la présence des Saintes Armées en Franche-Comté. Le jeune écuyer s'attarda peu et s'empressa d'acheter ce dont il avait besoin, que le marchand lui céda de mauvaise grâce, d'ailleurs.

De retour à l'abbaye, Luhpo déposa ses emplettes dans sa cellule. En ressortant, entendit la voix puissante du Duc qui l'appelait :
Alcalnn a écrit:-Lionne! De l'encre et un vélin! Et vite!

Déjà ? Il ne perd pas son temps, le Chat...
- Tout de suite, Votre Grâce !

Luhpo tourna les talons pour retourner chercher l'encre et le vélin tant désirés...

- Bonjour, Mon Duc, voilà ce que vous avez demandé, ainsi que la cire que vous m'avez réclamé hier.

Le Duc le remercia d'un signe de tête satisfait. Visiblement, lui aussi avait bien dormi et paraissait d'excellente humeur.

- Autre chose, Votre Grâce ?

- Ça ira pour l'instant, mon garçon, lui répondit le Duc, alors qu'il achevait de se preparer. Reste toutefois dans les parages, j'aurais probablement besoin de toi d'ici peu, ajouta-t-il.

- Bien. Je serais probablement avec les hommes, conclut l'écuyer en s'inclinant légèrement, avant de quitter la pièce.
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Message  galahad* Sam 26 Déc - 22:43

Galahad avait envoyé un homme déguisé en paysan dans la ville de Poligny. Les heures étaient passées, longues, trop longues et Galahad croyait bien son soldat découvert. Enfin, un garde lui annonça son retour. Il franchit rapidement les galeries du cloître et accueillit son éclaireur.

Parles mon ami, l'attente a été trop longue, tu dois savoir des choses !

J'ai vu, j'ai entendu. Dans les rues et les tavernes, les langues se délient facilement. Deux armées sont proches de nous. L'armée "Ad Gloriam Dei" commandée par Epsonstylus et l'armée "La Pierre Qui Vire" commandée par Pendarric. Les habitants sont très agités contre nous. Il est question d'agression sur leur sol, d'envahissement. Ils n'aiment pas les Français et n'acceptent pas que nous avancions en nous cachant sous la bénédiction d'Aristote ! Leurs soldats surveillent les moindres chemins, je suis sûr que nous sommes épiés !

Sais-tu autre chose ?

Près de notre camp, fleurit sur quelques arbres des parchemins cloués sur les troncs. Tenez, j'en ai arraché deux.

Franc-comtoises, Franc-comtois,
voyageurs venus d'ailleurs, étrangers souhaitant guerroyer en terres
helvètes, que toute personne, toute âme qui vive porte la voix qui va
vous être portée, que nul ne puisse ignorer ce que je vais vous conter.
Que tout homme, femme ou enfant puisse dire "Je le sais". Que nul
ignore cette annonce et que tous la transmette par monts et par vaux !

Aujourd'hui, alors que nombreux sont ceux qui appellent à la guerre en
Confédération Helvétique, alors que nombreux sont ceux qui veulent
punir le Canton de Genève pour ses exactions armées en terres du Béarn
et tandis que même l'Eglise Aristotélicienne en appelle aux armes pour
cette agression, le Parlement de Franche Comté, Institution souveraine
de la Franche Comté et seule entité apte à décider de l'avenir de notre
Province, vient de prendre en urgence une décision qui doit être sue de
tous.

A l'heure actuelle, le Parlement fini de voter pour ou contre
l'autorisation de passage aux armées désignées comme Croisées mais non
moins composée de guerriers français comme l'autorise le Concordat en
vigueur actuellement signé par l'Eglise et par le Parlement de Franche
Comté le 2 janvier 1455.

Article 3 alinéa 2 :


§2. L'Eglise ne pourra procéder à une
intervention armée sur le territoire franc-comtois qu'avec l'accord du
parlement franc-comtois. Dans le cas contraire, le parlement
franc-comtois pourra considérer cette intervention comme une
déclaration de guerre.


Etant donné que le Parlement de
Franche Comté considère le fait de faire passer des armées composées de
guerriers souhaitant porter l'épée en terres helvètes comme une
intervention armée sur le sol franc-comtois.

Etant donné que le Parlement de Franche Comté souhaite rester
neutre dans la guerre ouverte entre le Royaume de France et le Canton
de Genève.

Etant donné que le Parlement de Franche Comté est seul et unique maître des terres franc-comtoises.

Etant donné que le Parlement de Franche Comté à le droit de refuser
le passage des Saintes Armées si celles-ci souhaitent effectuer une
intervention armée en terres franc-comtoises.

Le Parlement de Franche Comté vote, sachant qu'il ne reste qu'un
parlementaire qui ne s'est pas exprimé, par 1 Pour, 15 Contre et 2
Abstention, le refus de laisser-passer aux Saintes-Armées ainsi qu'aux
armées composées de français, présentes aux frontières franc-comtoises
et ce, tant que notre Suzerain, le Saint Empereur LongJohnSilver, n'en
décidera pas autrement.

De plus, il nous a été rapporté que plusieurs armées françaises
ralliées aux armées saintes sont entrées sans autorisation en Franche
Comté violant l'alinéa 2 de l'article 3 de notre Concordat avec
l'Eglise Aristotélicienne. Ainsi, le Parlement de Franche Comté somme à
toute armée étrangère frappée ou non de la croix aristotélicienne de
sortir du territoire franc-comtois. Si cet appel n'est point suivi
d'action, le Parlement de Franche Comté ordonnera la défense de son
territoire par n'importe quel moyen que ce soit et contre toute armée
n'ayant pas reçu l'autorisation de pénétrer les terres franc-comtoises.

Jontas de Valfrey, Comte de Beaufort
Pour le Parlement de Franche Comté

En ce jour du 23 décembre 1457

Nous, Debenja von Riddermark, XXXIe Franc Comte, Comte de Villers Buzon, Vicomte de Marnay,

En appellons à tous les nobles franc-comtois dans cette période trouble
pour qu'ils honorent leur serment et servent la Franche Comté à sa
défense alors que nous traversons des temps de grand danger pour notre
territoire. Que tous les nobles franc-comtois se fassent recenser
auprès de notre Capitaine.

Pour que la gloire armée de la Franche Comté fasse comprendre à tout un
chacun qu'on ne peut impunément menacer la souveraineté de notre
Empereur et de notre Franc Comte sur nos terres !

Faict à Dole le 23 décembre 1457

Pour le Parlement de Franche Comté.

Debenja von Riddermark

Franc Comte

Tu as bien travaillé, tu as mérité un peu de repos et un verre de notre meilleur calva !

Galahad roula les parchemins soigneusement et s'en alla voir Alcalnn pour avoir un peu plus d'explications sur la conduite à tenir et si les propos pouvaient conduire à une guerre ouverte.


Dernière édition par galahad* le Dim 27 Déc - 13:00, édité 1 fois
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Message  Arianrod Dim 27 Déc - 11:18

Ce poste vient avant celui de Galahad qui a du oublier de poster le sien sur la gargotte Wink


Actarius a écrit:[rp][Abbaye de Vaux sur Poligny]

Récit de la Croisade - Page 4 Euphorfy9Récit de la Croisade - Page 4 Gonfan11Récit de la Croisade - Page 4 Tournelfp8


La route avait été longue et éprouvante. Le froid mordant et l'accueil glacial pour ne pas dire discourtois s'étaient unies pour offrir à cette croisade des allures de chemin de croix, une douce ironie peut-être, mais uniquement pour ceux qui ne la vivaient pas après des jours et des jours de route. Il en aurait fallu plus néanmoins pour assombrir le Vicomte dont l'humeur avait renoué avec le soleil d'Oc si lointain.

Au deuxième jour de leur entrée en terres hostiles, les croisés avaient fait halte dans une abbaye. Une véritable aubaine compte tenu des conditions. Dans une des nombreuses pièces du cloître, le feudataire mendois avait fait installer ses quartiers. Le décor sobre lui convenait parfaitement, il n'était guère attiré par le faste d'un decorum trop expressif de toutes les façons.

Ce fut donc dans cette austère cellule qu'un des gens de sa maisonnée le trouva.


Monseigneur, j'apporte une missive de Paris et une autre du Languedoc.

Bien !
, glissa-t-il en se saisissant des plis dont les scels lui apprirent bientôt la provenance exacte.

Fais prévenir le Seigneur de Salesses, Mestre Corbeaunoir que je veux m'entretenir avec eux avant les vespres. En attendant, je vais rendre une visite à l'amiral.

Tu peux disposer Joan.

Mmmh... prends des nouvelles de mon épouse au passage
, conclut-il en déposant les lettres sur la petite table de travail.

L'homme de main s'éclipsa, non sans avoir opiné du chef à la dernière remarque de son maître. Maître qui justement sortit bientôt pour s'en aller trouver le grand amiral de France. Il parvint sans peine à trouver le refuge du Normand dont la réputation n'était plus à faire. Quelques coups retentirent sur le bois du lourd battant, mais demeurèrent sans réponse. Bougonnant quelques instants, Actarius se résolut à revenir sur ses pas. Et, petit clin d'oeil de la destinée, il tomba nez à nez avec le Duc.

Une petite révérence courtoise et... un sourire non feint.


Sa Grasce aurait-elle le loisir de supporter quelques temps l'accent chantant d'un Languedocien ?[/rp]
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Message  Alcalnn Blackney Dim 27 Déc - 14:06

[Abbaye de Vaux, Poligny, la veille]

Le Chat alpaga son escuyer avant que ce dernier ne s'éclipse...

-Ah, et Luhpo.... méfie toi des femmes.


Et il le laissa partir... Les hommes? Mouais, à d'autre. Croyait il qu'il n'avait pas vu son petit manège? Enfin, pourvu qu'il ne se laisse pas entrainé dans une histoire sordide... Car si le Chat devait aller le repêcher dans un sac de noeud de vaudeville, il y aurait du bottage de fesse en conséquence.

Redescendant dans la Gran'salle de l'Hostellerie, Alcalnn tomba sur Actarius, le Vicomte mendois, à l'accent si particulier qui ravivait l'enfance du Chat dans les intonations pleines de soleil.


-Sa Grasce aurait-elle le loisir de supporter quelques temps l'accent chantant d'un Languedocien ?


-Senhor, countén de vos véder! Mais permettez, je ne pratique plus mon gascon depuis si longtemps qu'échanger quelques mots en oc, me ferait grand plaisir, peut importe que vous me parlier de la comise de mes domecs!

Il l'invita à s'assoir à une des longue table qui composait la gran'salle de l'Hostellerie.


-J'espère que tot se débanar bien por vos. Comme vous avez pu l'enténer, nous ne sommes guère aimé par ici. Nous avons du rester tot le jorn, car nous avons du signar une trêve absurde de quelques jours. Mais je compte bien repréner la route rapidement. Car tot ce temps pèrdu ne fait que renforcer les hérétiques.


Il soupira et fit signe qu'on apporte deux godets et du vin de bourgogne.


-En tot cas, Vicòms, je suis heureux de vous compter parmis nous. Vous verrez que les Normands sont de bons batsàrrors et qu'ils montent aussi bien à l'assaut que n'importe quel Gascon! Et Dio sait que nous sommes très bons en ce genre de causàs de la guerra.


Il bu une gorgée, heureux de pouvoir pratiquer sa langue paternelle, longtemps oubliée.
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Message  Alcalnn Blackney Lun 28 Déc - 2:06

Actarius a écrit:[rp][Abbaye de Vaux sur Poligny, la veille toujours]

Le visage souriant devint bientôt radieux aux paroles du Duc normand. Celles-ci lui avaient vite fait comprendre que le Grand Amiral de France était un homme de guerre et non pas seulement en apparence comme bien de ces grands théoriciens politiques. La volonté, le désir d'avancer étaient partagés. Aussi, le Mendois n'eut pas à dérouler la longue tirade qu'il avait mûrement réfléchie. Comble du bonheur, l'Oc était pour grande part de mise, un peu de chaleur du sud dans cet hiver froid.

Tot se desbana plan, mercé. Vòstras paraulas rescàlfan mon còr e amàisan mos calcins.

Avancer, avancer malgré les difficultés et ne pas s'enliser dans de vaines et longues négociations. Les esprits diplomates étaient devenus si nombreux que, dans leurs sinuosités raffinées ou non, elles tarissaient la valeur des armes, la valeur des guerriers, de l'honneur et du combat. Certes la diplomatie était chose vitale pour déclencher une "guerre juste", tout comme le droit. Mais l'histoire était faite de guerre et le serait toujours, il y aurait toujours plus de morts, ainsi allait les choses, ainsi aller la fatalité humaine. L'homme était façonné pour combattre au nom de grands idéaux. Dans nul autre art, car la guerre en était bien un, les vraies valeurs étaient poussées à un tel paroxysme. Le lâche attaquait par derrière, comme le preux annonçait sa charge frontale d'une virulente poussée de cor ou de cry. Renier la guerre, revenait à rejeter sa propre condition. Dans l'esprit du Mendois, cela revenait pour un prédateur à refuser de chasser.

La seule chose primordiale n'était pas de savoir si guerre ou non il devait y avoir, si innocents ou non allaient mourir, car cela était dans la force des choses, dans le cycle humain. Seule importait la justesse d'une cause, sa légitimité devant Dieu et devant le droit des hommes. Il but une gorgée de vin de Bourgogne et sourit au Normand.


Es un plaser de combàter amb vos. La fama de guerrièrs de Normandia es granda, mas vesètz que los Lengadocians sàbon asegalament se bàter.

Une nouvelle gorgée et de nouvelles pensées qui le firent revenir à la langue d'oïl toujours teintée de cet accent chantant.

Mais nous aurons le temps de le constater bientôt.[/rp]




[hrp]Désolé pour les vrais pratiquants de langue d'oc dont je ne fais pas partie. J'ai tenté de me débrouiller au mieux.

*Tout se déroule bien, merci. Vos paroles réchauffent mon coeur et apaisent mes inquiétudes.

C'est un plaisir de combattre avec vous. La réputation des guerriers de Normandie est grande, mais vous verrez que les Languedociens savent également se battre.
[/hrp]
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Message  Alcalnn Blackney Lun 28 Déc - 2:06

[Abbaye de Vaux, Poligny, la veille]

Alcalnn sourit, le plaisir d'entendre la langue d'Oc lui rappelait une jeunesse désormais de plus en plus éloignée à mesure que les ans passaient. Il se souvenait encore, de la voix de son père, Amaury de Montauban et de son enfance dans le pays de Duras. Une enfance qui, malgré la présence incessante d'écorcheurs du Roy de France et de routiers à la solde de la jurade de Bordeù, avait gardé de bon souvenir de cette période bénie.
Puis, à son adolescence, son père décédé brutalement, il avait laissé là sa mère et s'était lancé avec une bande de compaings, dans la route, eux aussi. Ils avait ravagés tant en France qu'en Catalogne, se rangeant tantôt sous la bannière légitime de leur suzerain, Richard II de Bordeù, tantôt sous celle de Charles VII de Bourges. Puis, là de ces jeux, ils s'étaient déportés au sud, vers la Narbonaise et Perpiñàn. Vers la fin de cette violente insouciante, ils s'étaient même croisé et porté la terreur dans le Califat de Cordoba, de Murcia et de Granada. Là, décimé sur leur petit groupe de départ, ils étaient remontés, sans le sous, moribonds, vers le nord, pour annoncer aux parents de leurs compaings décédés la triste nouvelle.
Mais ils avaient vécu en prince et fuit en loqueteux. Ils avait couché dans les lupanars des Sultans et veillé, recroquevillé de peur dans la boue des sièges. Ils avaient cotoyés les Grandès aussi bien que les almogavares... Mais le Chat revint sur son présent et non plus son passé.


-Bièn. Et por la hartèra? Vos avezs suffisance de provisions? Car nous avons de quoi ravitailler ceux qui en sont réduit à la hami.


Voilà un des problèmes qu'il craignait le plus avec toutes ses députations et ambassades, que les troupes, d'attendre, en deviennent mutines et ne dépérissent. Car dans un siège, la maladie et la faim tuent plus que les traits de l'ennemi. Ennemi qui semblait avoir la divine providence, ou plutot de trops grandes accointances avec ses voisins, pour alliée et se renforçait d'heure en heure à ce qu'en savait le Duc de Mortain. Mais une fois en route, si on les laissait mener la campagne, ils balayeraient tout devant leur passage.


-Le plesir est despartir, Vicòms. Nos verrons esse perdevant los parets de Genève. Batèz vos bièn, est todo lo que je volo.

Il finit son verre et se leva.


-Perdon, Senhor, mais il va nous falloir maintenant nous mettre en route. Je vous retrouverais avec plaisir en cours de route, et puis nous avons tot le jòrn, pour faire chanter l'Oc dans nos coeurs, le gascon pour moi, le languedocien por vos! Je serais à l'avant garde si vos volèz me voir pendant la chevauchée.


Il prit congé avec regret du Vicomte mendois, mais il était temps de lever le camp et de rendre à ces bons moines leur demeure et leur tranquilité.
Il alpagua Luhpo au passage et lui dit:


-Lionne! Vas quérir Casmir et dit lui qu'il sonne le cor. Nous partons. Dans une heure l'avant garde doit être en route.


Une fois qu'il fut assuré que chacun était au courant du départ, il monta aider son jeune page, Vincent à rassembler leur modique paquetage et à l'installer sur une mule. Il n'était pas du genre à se faire servir du levé au soupé. Si il demandait à ce que des services lui soient rendu, c'est parcequ'il avait son temps prit par beaucoup plus important.
Quelques temps plus tard, c'est monté sur son palefrois, qu'il chevauchait à l'avant garde croisée.


[Saint Claude, au soir]

Ils furent en vue de Saint Claude. Une trêve avait été signée, mais aussitôt dénnoncée par le Camerlingue qui s'en était mêlé. Bien loin de lui l'idée de trop s'impliqué le Chat n'avait pour autant pas ménagé ses missives et ses députations, recevant régulièrement des coursiers, il avait fini par rejoindre le crops de bataille principal de Courtalains et des Languedociens, puis fini avec l'arrière garde des Salamandres... Une longue remonté s'était imposée à mesure que l'après midi s'écoulait. Et il arriva au moment où tout était prêt pour les accueillir à Saint Claude.

[hrp]
Pas de soucis en tout cas pour moi, je ne lis que très mal le gascon et je te laisse maître d'apprécié tes tournures de phrases... je suis sûr qu'un certain Comte du Gévaudan ne nous en voudra pas... Mais bon quand faut être histo et cohérent on ne ménage pas sa peine! Smile
[/hrp]
Alcalnn Blackney
Alcalnn Blackney

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